Ils parlent de Louis De Funès ...

Robert Loigerot, le cordonnier d’Allonnes ... 

A quelle occasion avez-vous rencontré Louis de Funès ?

 

C’était en 1978, à Notre Dame de Lorette (Paris). Nous étions tous les deux invités au mariage de Mademoiselle de Maupassant. J’étais un ami de la famille, Monsieur de Funès était son oncle. J’avais pris des photographies pendant la messe. Monsieur de Funès m’avait demandé de lui en envoyer quelques unes. Ce que j’ai fait. A partir de cette première correspondance, je recevais régulièrement des petits mots de sympathie de sa part. Par ailleurs, lorsqu’ils venaient à Allonnes, Monsieur et Madame de Funès me rendaient toujours une petite visite.

 

Pouvez-vous nous parler un peu de ces visites ?

 

Je garde un excellent souvenir de la journée du 27 juillet 1980. Le Foyer Rural d’Allonnes avait organisé un défilé qui avait pour thème les films comiques. Monsieur de Funès et son épouse avaient répondu présents. Il était apparu souriant et détendu. Pour la plus grande joie des allonnais, il avait pris place à bord d’une Jeep aux côtés du maire de l’époque, Monsieur Ossant. A la suite de cette journée, il m’avait envoyé ce petit mot : « (…) Ce sera un très bon souvenir de cette si belle fête. Merci aussi pour le compte-rendu de cette journée. J’en suis très fier, croyez-le bien. Bravo pour l’activité de votre Foyer Rural. Il mérite mille compliments (…) » La dernière fois que je l’ai vu, c’était le 17 octobre 1982. Monsieur de Funès avait été invité au Château de la Touche, à Mouliherne, chez les parents de son attachée de presse, Mademoiselle Lancrenon. J’étais également de la fête. C’est d’ailleurs à cet endroit qu’a été prise cette photographie où nous bavardons. Il avait ramené des affiches de promotion du « Gendarmes et les gendarmettes », chacun a eu droit à sa dédicace. Ensuite, la foire aux pommes se déroulant le même jour, il s’y était rendu avec la même gentillesse qu’à Allonnes. Un beau panier de fruits avait été offert à Monsieur de Funès. Son épouse avait eu droit à un pot en grès. C’est eux qui m’ont ramené à mon domicile dans la soirée. Entre-temps, nous nous étions arrêtés chez d’autres amis qu’ils avaient dans le coin.

 

Quel a été votre dernier contact avec Louis de Funès ?

 

Le 23 décembre 1982, j’ai reçu une carte postale. Il y avait joint un chèque pour que les allonnais aillent boire à sa santé. Ce fut sa dernière générosité.

 

Quels points communs aviez-vous avec Louis de Funès ?

 

Nous regrettions tous deux le latin et les grandes messes d’autrefois. C’est un sujet que nous aimions bien évoquer. Le souvenir de Louis de Funès est encore très vivace à Allonnes… Il y a même une rue qui porte son nom, la première de France ! Dans la vitrine de ma petite échoppe, j’ai mis les articles de presse qui m’ont été consacrés. Cela me permet de rencontrer des gens qui admirent Louis de Funès.

 

Si vous deviez résumer Louis de Funès en un mot, ce serait…

 

Simple.

 

Propos recueillis par Thomas Schroetter en 2000.

 


 

----- Original Message -----

From: Gerard Loigerot

Sent: Tuesday, January 13, 2015 4:03 PM Subject: Robert Loigerot parle de Louis de Funes

 

Bonjour, Je viens de faire connaissance avec ce site.

J’ai été très touché de l’évocation de Louis de Funès par Robert Loigerot qui était mon oncle.

J’avais été de ceux qui trinquèrent à la santé de Louis de Funès grâce au chèque reçu par mon oncle.

Lors de mes passages à Allonnes – je suis journaliste, maintenant honoraire, à Lille- je rencontrais mon oncle dans son atelier de cordonnier.

Sur la vitrine s’étalaient en effet des photos et articles consacrés à Louis de Funès qui avait qualifié son ami, Robert Loigerot,

« d’artisan artiste ». Ils partageaient la passion de l’orgue et du chant grégorien.

 

Cordialement

 

Gérard Loigerot

 


Merci à Thomas Schroetter pour son interview
http://www.defunes.org

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